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Lettres de la Huitième Symphonie, suite


 

Largo

 

 

 

 

 

 

1'

 

 

 

 

4'

 

 

 

5'

6'

la tempête adverse dressée devant eux les a en joue, feu elle brûle, feu elle soulève hors de terre; ils sont perdus. Sans perceptions, bras tendus ils cherchent un repère, un obstacle.

Il y a là, un corps, étendu.

A même le sol, transi, il a laissé prise aux gerçures. C'est une femme. Exténuée, elle est tombée ici. Sa conscience, obscurcie par la douceur lancinante de son rêve, s'enfonce dans la glace.

Dans ses côtes creusées, un rayonnement d'étoile purge l'amertume; l'humeur âcre, suintant le long des plaies délivre ses vaisseaux.

 L'esprit de son enfance, bleu, ciel et intense souffle sur elle, l'apaisement de l'engloutissement la quitte.

 

 

7'

 

 

 

8'

9'

La vie remonte en elle; - à quoi bon?

La respiration prend ses poumons, expire peu à peu les vapeurs stagnantes qui l'asphyxient.

Une force obstinée la reconduit au monde. Elle veut disparaître, faire comme les siens. Pourtant, ses paupières se lèvent, son amour est sur le chemin du retour.

Allegretto, 5ème mouvement

Mouvements 1, 2, 3, 4, 5